Qu’est-ce que la névrose d’échec d’un point de vue freudien dans la conception psychanalytique de ce comportement ? En effet, Freud aborde la névrose d’échec dans son célèbre ouvrage « Psychopathologie de la vie quotidienne » et dans un écrit plus concis, « Ceux qui échouent avec le succès.» Dans le droit fil de cette école psychanalytique, quelques années plus tard, le Docteur René Laforgue reprend l’étude de cette pathologie. Mais, au juste, qu’est-ce que la névrose d’échec et quelles sont ses origines ?
On fait le point.
Les symptômes de la névrose d’échec
Chez les personnes souffrant de névrose d’échec, on peut souvent constater que les symptômes commencent à se manifester à l’approche de succès et de leur réussite. Ceci dans tous les domaines, qu’il soit d’ordre affectif, matériel ou social, sexuel ou intellectuel. Elle s’opposerait donc à l’épanouissement de la personnalité ;
Quelquefois, par exemple, l’échec affectif semble compensé par un succès matériel. Mais en réalité, ce n’est qu’une façade. Car, l’étude psychanalytique de ces cas montre que toute activité du sujet dans la réalisation de ses aptitudes est plus ou moins mise en échec.
Un conflit entre les instances de la personnalité
Qu'est-ce qui peut pousser quelqu'un vers l'échec plutôt que vers le succès. La réponse à cette question, d’un point de vue de la psychanalyse, est dans le conflit psychique dont il est l’expression. Ce conflit est ordinairement inconscient et se situe dans les instances de la personnalité, le surmoi, le moi et le ça. Ce qui conditionne le développement affectif de l'individu. Ainsi, dans la névrose d’échec le surmoi est susceptible de s'opposer à tout ce qui va dans le sens de l'épanouissement de la personne.
Ainsi, des parents névrosés voire des mères autoritaires, vont à l'encontre de tout épanouissement de leurs enfants. L'expression des besoins les plus élémentaires, les plus naturels, est interdite ce qui conduit à un surmoi pathologique. Au lieu de pouvoir opter pour son développement, ce surmoi prend parti contre lui-même.
Mais un compromis peut intervenir entre le moi et le surmoi. Le sujet, à condition d'abandonner ses droits à se réaliser en tant qu'adulte, peut conclure la paix avec le surmoi. Alors, en contrepartie, ce dernier va renoncer à le persécuter. Ce compromis lui permet de se livrer à toutes sortes d'activités secondaires.
À l’origine : le sentiment de culpabilité
Ce sentiment de culpabilité inconscient est dû à une mauvaise liquidation du complexe d'Œdipe. On sait dans quelle mesure il conditionne le développement de l’être. En effet, même s’il est nécessaire pour le développement affectif et sexuel, le complexe d’Oedipe déclenche un profond sentiment de culpabilité vis-à-vis du parent du même sexe.
Ainsi, en prenant parti pour le sexe opposé, l'enfant entre en rivalité avec le parent du même sexe. Ce qui conduit à un sentiment de culpabilité et à la névrose d’échec.
Le traitement de la névrose d’échec
La névrose d’échec se soigne par une psychothérapie de type psychanalytique.